Editorial 22. Pour un bridge plus
libre et plus naturel. Samedi 16 Décembre 2005
Le grand témoin : Michel Lebel
Une nouvelle rubrique qui,en juin 2005, commence bien mal la série "Le grand témoin"
Comme l'avait annoncé la rédaction du "Bridgeur": à tout seigneur à tout honneur et on va le voir : quel seigneur ! : Michel Lebel !
On le sait, je déteste la majeure cinquième car elle m'ennuie. Je déteste surtout le monopole que la F.F.B. lui a donné et je déteste enfin l'exploitation au delà du ridicule qu'en a faite Michel Lebel "La nouvelle majeure cinquième", "La super majeure cinquième", "La nouvelle super majeure cinquième", "La mini super majeure cinquième", etc. etc...
Evidement, il faut bien vivre et, faute de rester créatif, on est conduit à se répéter.
En regrettant l'influence très néfaste de Michel Lebel sur le bridge français, je ne l'avais jusque là jamais critiqué personnellement.
Mais maintenant qu'il s'explique lui-même, sans doute pour ajouter à sa gloire, on peut poser des questions.
1°Dès le début, il dit "Les lecteurs seraient horrifiés de savoir que les champions de l'époque ne connaissaient même pas les bicolores chers"
Comment laisser croire cela en particulier de la part de Pierre Jaïs, qui après avoir pratiqué le Canapé, méthode de description des bicolores chers, pratiquait la méthode dite "tendance Canapé" pour laquelle il donnait des conseils dans la revue française du Bridge.
J'ai retrouvé aussi un article de janvier 1969 de la Revue Française de Bridge : "Les enchères naturelles par Delmouly" qui parle d'enchères bicolores inversées fortes.
Ce qui est horrifiant, c'est que Lebel puisse s'exprimer avec autant de suffisance ( = avant moi, il n'y avait rien) et que cela soit cautionné par le silence de Jean Christophe Quantin (qui ne semble guère à sa place comme rédacteur en chef comme ne l'était pas non plus son prédécesseur le trop connu Jean Paul Meyer).
2°On peut lire un peu plus loin page 13 du "Bridgeur" n°785 de juin 2005 :" Il( Pierre Jaïs) m'avait demandé de jouer avec lui. j'avais,bien évidement accepté à condition que nous jouions la majeure cinquième".
Replaçons-nous dans le contexte de l'époque (année 1971).
Pierre Jaïs est expert à vie depuis au moins 1963, date de mes premières références et champion d'Europe en 1970.Et là, je pose la question : lui Michel Lebel quel était son classement ?
Surprise ! Pas de Michel Lebel mais un Lebel A. (comme Alexandre), expert à vie depuis peu (suite à une fulgurante ascension de 1964 à 1971).
Si quelqu'un ( peut-être le grand témoin lui même ?) avait une explication pour ce changement de prénom, je serais curieux de la connaître car cela m'intrigue encore aujourd'hui !
Se prenait-il déjà pour le Pape qui, seul à ma connaissance peut changer de prénom ?
Je tiens à la disposition des curieux une fiche sur l'évolution de Lebel à ses débuts.
On peut douter que Lebel (A. ou M.)ait pu dicter des conditions à Pierre Jaïs. Il est plus probable qu'il a pu suggérer (poliment...) de jouer la majeure cinquième qui allait dans quelques années faire l'objet d'un livre "La nouvelle majeure Jaïs-Lebel" paru en 1986 alors que Lebel avait retrouvé le prénom de Michel au classement national et qu'avait disparu Lebel A. de ce même classement.
Quel suffisance là encore vis-à-vis de celui qui lui a mis le pied à l'étrier et qui ne peut plus rectifier aujourd'hui.
Et tout cela sous le contrôle de Jean Christophe Quantin !
3° dans la fiche de Lebel dont j'ai parlé ci-dessus, on peut lire, pour l'année 1967 :
RFB n°112 de novembre 1967 Lebel A apparaît il est 2ème
RFB n°113 de décembre 1967 on voit la paire Chemla-Lebel disputer la présélection des 18/19 novembre 1967.Ils étaient 5ème. Mais dans le classement du second tour, ils ont disparu et allez savoir pourquoi ...(moi je le sais, j'ai disputé cette épreuve et connu le détail de cette affaire. Mais demandez donc au Grand Témoin comment il a été disqualifié car, après tout les témoins, grands ou petits, se doivent de témoigner).
Je souhaite encore la bonne année à tous mes visiteurs mais aussi à Lebel qui peut-être aura un jour des remords pour avoir abusé de la place sans égale que lui auront faite les dirigeants de la FFB et s'être ensuite couché sur son brin de laurier.
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